EXL 100 est le premier micro-ordinateur de la société Exelvision. L'appareil, commercialisé en 1984, sera présenté par la presse française comme un micro ordinateur familial performant et plutôt novateur pour l'époque. L'EXL 100 embarque deux micro-processeurs (les TMS 7020 et TMS 7041 de Texas Instruments), un synthétiseur vocal lui permettant de parler en français, un processeur graphique où chaque pixel peut prendre une couleur choisie dans une pallette de huit nuances et sans aucune contrainte de proximité. Les périphériques de saisie de l'EXL 100 communiquent par liaison infrarouge. L'ordinateur présente bien, son esthétique est originale et plutôt agréable. Contrairement à la tendance des années 80 qui consistait à intégrer le clavier dans les ordinateurs familiaux, Exelvision s'inspire du monde professionnel et fait le choix d'un clavier séparé de l'unité centrale.
L'empreinte de Texas Instruments est omniprésente sur la carte mère: tous les composants principaux sont estampillés du logo texan: microprocesseur TMS 7020, microcontrôleur d'Entrées/Sorties TMS 7041, processeur vidéo TMS 3556 et synthétiseur son TMS 5220. L'architecture est aussi assez similaire au TI-99/4A : la taille de la RAM de l'EXL 100 est minuscule , la mémoire vive principale de 32 Ko est en réalité de la RAM vidéo gérée par le VDP. Son puissant Basic, appelé  Exelbasic est très proche du Basic intégré aux CC-40 et TI-99/4A de Texas Instruments. Les raisons en sont simples: Jacques Palpacuer s'est naturellement tourné vers la société texane - société dans laquelle il avait eu une position élevée - pour s'assurer la disponibilité d'un stock important de composants électroniques et à bon prix; la réutilisation du code du Basic du CC-40 et de quelques autres éléments de TI  feront partie de la négociation.  Exelbasic hérite hélas d'une lenteur d'éxecution souvent reprochée au TI-Basic. EXL 100 dispose d'une fonction peu commune pour  un micro-ordinateur de bureau: les opérations mathématiques peuvent être exécutées en mode direct sans passer par la création de lignes de programmation! Contrairement aux ordinateurs texans, Exelbasic se présente sous la forme d'une cartouche amovible. La ROM du système contient principalement le moniteur. Tony Andreacchio, ingénieur Logiciel, nous donne les raisons qui ont motivé le choix d'un Basic au format cartouche enfichable:

Le clavier, de petite taille, est composé de touches en gomme au rebond peu marqué ce qui ne facilite pas la vitesse de la frappe. Fort heureusement, un léger bip sonore est généré à chaque touche pressée confirmant que l'ordinateur à bien reçu l'information. La  communication du clavier avec l'unité centrale se fait par signaux infrarouges. Heureusement, les utilisateurs chevronnés n'ont pas été oubliés: Exelvision leur propose en option un clavier « Pro » disposant de vraies touches mécaniques. 
Deux joysticks, également à commande infrarouge, sont livrés en standard. Leur prise en main et l'angle de fonctionnement de l'infrarouge laissent à désirer mais les touches présents à la manière d'un clavier de téléphonne sont plutôt pratique:. Elles permettent de selectionner des options d'un jeu sans avoir à utiliser le clavier... Pratique quand on est confortablement installé dans un fauteuil ! 
Une fois utilisés, les joysticks se logent dans un tiroir placé sur la face avant de l'ordinateur. L'ouverture de ce tiroir se fait par une simple pression sur ce dernier. Très pratique également! Ce procédé protège les joysticks et évite qu'ils soit égarés. 
On peut toutefois regretter la rigidité assez précaire de l'ensemble: L'épaisseur des plastiques est assez mince et poser un moniteur au poids supérieur au produits Exelvision provoque parfois un léger affaissement de la coque supérieure, empêchant de fait l'ouverture le tiroir à manettes... 
L'EXL 100 est un système plutôt ouvert, et c'est d'ailleurs ainsi qu'il est présenté par Jacques Palpacueur. L'appareil dispose de deux connecteurs destinés à recevoir un large choix d'interfaces Entrée/Sortie, un contrôleur de disquettes et des extentions mémoire comme la célèbre Exelmémoire. Ainsi, l'EXL 100 peut évoluer en fonction des besoins de l'utilisateur. Exelvision propose également une extension aussi originale qu'inatendue: Exeldrums, la boite à rythmes. Exelvision a pris soin de placer les connecteurs à l'arrière de l'EXL 100, au fond de deux cavitées servant de guide pour une parfaite connexion des éléments enfichés.

Avec l'EXL 100, point de bloc d'alimentation gisant à même le sol ou pire, venant encombrer le plan de travail avec ses câbles électriques disgracieux. Ici, un seul câble suffit: l'alimentation électrique est logée dans l'unité centrale, ce qui simplifie la mise en place de l'ordinateur. Une preuve de plus qu'Exelvision a cherché à allier esthétique et simplicité.