Visionnaires malheureux? mal inspirés? On peut se demander dans quel contexte les commerciaux d'Oric ont donné à leur tout dernier projet de micro-ordinateur le nom de "Stratos"... Rappelons que Stratos fût une ville Grecque grande et ambitieuse qui, au fil de son évolution, s'éssoufla pour ne devenir qu'une ville aux proportions bien modestes. Le projet Stratos suivra cette même destinée...
Le Stratos devait reprendre tout ce qui avait fait le succès des microordinateurs Oric 1 et Oric Atmos, corriger leurs erreurs et profiter de puissantes et nouvelles fonctionnalitées. Rappelons que l'Oric 1 et l'Oric Atmos sont des systèmes très similaires, le dernier n'étant qu'un lifting - très réussi au demeurant - du premier. Oric profitera du lancement de l'Atmos pour le soulager de quelques bugs dont l'Oric 1 a souffert. Nous sommes en 1984 et il est grand temps pour Oric d'offrir à ses utilisateurs de la nouveauté et le Stratos est bien prévu pour en faire plus! Avec plus de mémoire utilisateur, plus de résolutions graphiques, plus de couleurs affichables sans contrainte de proximité et plus d'interfaces communiquantes. Ce n'est finalement que sur ce dernier point que le projet Stratos remplira son contrat, les quelques prototypes de Statos construits offriront rien de plus. Mais peut-on le lui reprocher? 1985 est une année tourmentée pour Oric, ses résultats financiers sont au plus bas et le problème est si sérieux que tous les développements en cours sont stoppés. L'heure est au rachat, quand la société française Eureka prend le contrôle d'ORIC, l'ambicieux Statos est encore bien loin d'offrir les fonctionnalités initialement avancées...et l'on se prend à imaginer le succès qu'il aurait remporté si le carnet de charge avait été respecté. C'est donc sur les bases innachevées que l'équipe technique d'Eureka, société devenue Oric International, se met à travailler sur ce qui deveindra de nombreux mois plus tard, le Telestrat.
La carte mère du Telestrat est conçue sur la base d'une carte mère de Stratos, elle en porte d'ailleurs encore le nom. La carte MIDI a été improvisée en lieu et place de la sortie RF du Stratos et se connecte au 6522 car un moyen plutôt cavalier, la carte mère revèle les points de soudures du support de composants RAM au format SIMM/SIP initialement prévu sur le Statos.
Stockage
MICRODISC 3"
Longuement attendu, le "Microdisc" fait son apparition au primtemps 1984. Ce lecteur de disquettes au format 3" se connecte directement sur le Stratos/Telestrat, sans l'aide d'un contrôleur, ce dernier étant intégré à la carte mère du micro-ordinateur.
MICRODISC 3.5"
Répondant à plus de normalisation, Oric proposera un Microdisc équipé d'un lecteur de disquettes double face, double densité au format 3.5", le même lecteur qui équipait les compatibles PC.
La disquette au format 3", un format atypique qui sera également utilisé
par d'autre micro-ordinateurs tels que les Amstrad CPC/PCW,
Sinclair ZX Spectrum et Tatung Einstein.
Quelques interfaces
MULTIVIDEO PERITEL
Le boitier dispose de dix prises DIN et d'une prise Peritel. Fonctionne à l'aide d'un boitier d'alimentation standard (+5v /+12v).
Le boitier MULTI TELESTRAT est une interface de communication permetant de relier plusieurs Telestrat via le port RS232. Fonctionne à l'aide d'un boitier d'alimentation standard (+5v /+12v).