Titre: Sokoban
Auteur: Jester
Version testée: Cartouche
L'annonce d'un nouveau titre sur Exelvision est assurément une bonne nouvelle. Si depuis quelques années, il est de coutume de voir fleurir de nouveaux jeux pour les micro-ordinateurs phare des années 80 tels que Commodore 64, Amstrad 6128 et autre Oric 1, il est beaucoup plus surprenant de voir débarquer un titre sur un micro ordinateur dont le succès ne fut pas au rendez-vous: l'EXL 100.
«Sokoban» est un remake du célèbre jeu du même nom inventé par Hiroyuki Imabayashi en 1982. Que vous disposiez d'un EXL 100 dans sa configuration basique ou secondé d'un Exeldisk, peu importe. Jester vous propose le choix du support: cassette, disquette et cartouche. Royal. C'est sur ce dernier support que je décide de découvrir «Sokoban». Une fois la cartouche construite, je l'insère dans le logement d'EXL 100 prévu à cet effet, et appuie sur le bouton de mise sous tension. L'écran de jeu apparait accompagnée d'une voix féminine aux couleurs du soleil levant. Si les fans de Shônen pantsu apprécieront la plastique de la demoiselle qui accompagne le titre, les puristes (ou les «vieux»... à vous de choisir ^_^) dont je fais partie auraient sûrement été plus emballés par un dessin en rapport avec le thème du jeu. Rappelons que "Sokoban" signifie en Japonais "gardien d'entrepôt".
Rapide rappel des règles, si tant est qu'il soit nécessaire tant ce jeu est devenu un incontournable. Sokoban doit ranger sur un emplacement défini toutes les caisses disséminées dans un entrepôt aux allures de dédale. La difficulté de l'opération réside dans le fait qu'il peut seulement pousser les caisses une seule à la fois et ne peut les tirer à lui ni même passer par dessus. Le jeu propose de résoudre 50 énigmes, rien que cela! L'auteur a développé un outil lui permettant de traiter les niveaux du jeu original disponibles et de les ré-encoder pour l'ordinateur au papillon. 50 énigmes, cela représente de nombreuses heures de jeux et font de Sokoban le jeu à la durée de vie est la plus longue sur Exelvision.
Curieusement, le jeu est entièrement en langue anglaise. Exelvision est une société bien française dont les produits n'ont que rarement depassé nos frontières. Hormis, les espagnols, peu de personnes connaissent et s'interessent à la marque au papillon, pourquoi n'avoir pas joué la carte 100% française pour les nostalgiques?
Le jeu commence! Premier constat: il est rapide! L'affichage des différents tableaux s'enchaînent instantanément, les déplacements de notre Sokoban et de ses caisses répondent parfaitement aux actions du clavier. Le mode texte utilisé pour ce jeu exclut toute fluidité de mouvement mais qu'importe sur ce type de jeu, l'intérêt est ailleurs.
Bloqué sur un niveau? un déplacement malencontreux? Que cela ne tienne, il est possible d'annuler le dernier déplacement de notre Sokoban, comme il est également possible de naviguer dans les niveaux sans avoir à les passer.
Regrettons des graphismes un peu trop simples, le personnage et les caisses sont très schématisées et leurs tailles sont assez réduites. Le pourtour de l'aire de jeu qui affiche des informations telles que le titre du jeu, le niveau et le score est un peu triste. Dommage. En comparaison, un jeu comme Pindo, écrit également en assembleur, profite de personnages et objets multicolores plus attrayants. Mais Sokoban est le tout premier jeu de l'auteur, dont le but était de montrer que l'on pouvait faire un jeu simple et efficace sur EXL100, peut-être découvrirons-nous un Sokoban II profitant d'un habillage graphique plus agréable. Et à en juger par ses dernières démos graphiques, impressionnantes, nous pouvons nous attendre à une belle réussite.
Les bruitages, quant eux, sont discrets, originaux et plutôt bien réalisés. La digitalisation d'introduction est superbe!
En résumé, ce Sokoban ne se démarque pas pour ses qualités graphiques, mais il a un atout de taille: il est un bon jeu de casse-tête qui mettra vos neurones à rude épreuve. A consommer sans hésitation!
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Durée de vie:
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Note: la cartouche montrée en illustration plus haut est celle que j'ai réalisé, la coque a été retirée pour vous montrer les entrailles. Vous pouvez également construire votre propre cartouche en suivant les instructions que je fournis à cette page.